Son origine est dravidienne, Skanda était vénéré sous les Gupta dans l'Inde du nord où il était la divinité tutélaire des Chalukya. Il est surtout populaire en Inde du sud sous le nom tamoul de Murugan (le garçon) ou encore Subrâhmanya, Shankamukha, Pāvaki, Saravanan/Saravanam (Bois de Roseaux), Velan (le porteur d'épieu), Sheyyan ou Sheyyavan (le rouge).
Les premières références à Kârttikeya dans la littérature sanskrite remontent au premier millénaire avant Jésus Christ. Il y est fait allusion dans l‘Arthashastra de Kautilya sous le nom de Subrahmanya ; dans les ouvrages de Patanjali ; dans le poème épique Kumarâsambhava et dans l'Atharva-Veda ; à trois reprises, aussi, dans le Mahâbhârata ; enfin, le plus long des Purâna, le Skanda Purana, lui est intégralement dédié. Son culte constituait l'une des six principales sectes de l'hindouisme du temps d'Adi Shankara (début du IXe siècle).
Au nord de l'Inde, on l’imagine comme un célibataire considérant toute femme comme sa mère, aussi les femmes ne le vénèrent-elles pas, craignant qu'en prenant son darshan, elles ne tarderaient pas à devenir veuve…
En revanche, en Inde du sud, on dit qu’il a deux épouses : Devasena, fille d’Indra, le roi des dieux, qu’il obtient en reconnaissance de son courage, et Vallî, une jeune fille d’une tribu qui gagna son cœur alors quelle se trouvait au milieu d’un champ de millet appartenant à son père. Aussi, Kârttikeya est-il très couramment vénéré par les femmes de l’Inde du sud