Yagna Swami Ajay France

      POURQUOI UN Yagna EN FRANCE ?

Bien entendu, la participation à un tel rituel peut amener une multitude de questions, si nous portons notre attention sur les aspects extérieurs, qui présentent un certain exotisme par rapport à notre culture occidentale. Mais le simple fait de recevoir des réponses à nos questions ne nous permet pas de développer la conscience nécessaire à une compréhension correcte et ne nous met pas à l’abri d’interprétations erronées. De plus, chaque réponse génère généralement d’autres questions. Le développement d’une conscience plus élevée est donc la vraie réponse aux nombreuses questions que nous nous posons. Le Yagna n’est pas basé sur une foule d’explications, mais sur une expérience directe de l’énergie et de son travail à l’intérieur de nous-mêmes. Il ne s’agit pas de remplir notre esprit d'une multitude de questions et de réponses, mais plutôt de le libérer.
Les Yagnas réalisés par Swami Ajay en Europe sont un peu différents : ils ont une forme simplifiée et ils sont accessibles à tous. Chacun est admis à tour de rôle à s’asseoir autour du feu et à faire les offrandes qui sont préparées à l’avance dans un plateau, sous la guidance de Swami Ajay. Cette forme de cérémonie est plus adaptée aux temps modernes, période appelée le Kali Yuga. Ainsi, un maximum de personnes peut bénéficier directement des bienfaits de ce rituel. Participer à un Yagna avec Swami Ajay est donc une occasion unique, permettant de recevoir une grande énergie purificatrice. Les prêtres en Inde n’acceptent généralement pas de prendre une telle responsabilité, car il faut être capable de redresser les manquements et les erreurs effectués pendant le rituel par les personnes inexpérimentées. Cependant, Swami Ajay peut assumer cette tâche à la perfection, car elle fait partie de sa mission et il a reçu tous les pouvoirs nécessaires à l’exécution de son travail.
Swami Ajay dit que le yagna purifie l’atmosphère, pas seulement du pays, mais de la terre entière et contribue à la paix dans le monde. Même si nous ne possédons pas les capacités suffisantes pour comprendre le travail réellement accompli pendant ce genre de rituel, nous arrivons à percevoir une partie de ses effets en l’expérimentant. Au cours de ce processus, les participants peuvent ressentir des bénéfices à plusieurs niveaux de l’existence : mental, physique, matériel et spirituel. On peut comprendre que la participation à ce type de rituel est une immense grâce, qui nous engage profondément sur la voie spirituelle et nous y maintient fermement.
« Nous devons nous demander : Pourquoi le Yagna est-il important ? Pendant ce séjour, nous avons prononcé les Noms de Dieu, beaucoup de ‘Swaha’, avec beaucoup d’Amour et d’unité, tous ensembles. Quand nous faisons un Yagna, il est important d’offrir le Samagri en mettant toutes nos croyances dedans. Il existe peu de place en Inde où les gens peuvent s’asseoir ensemble, comme nous venons de le faire, autour du feu. Avec la Grâce de Bhagavan… là, je ne dis pas Swami, je prends le Nom de Dieu, pour que chacun puisse choisir la représentation qui lui convient. Alors, avec la Grâce de Dieu, on a réussi à organiser le Yagna, de telle façon que toutes les personnes puissent participer. Nous sommes dans le Kali Yuga, mais je ne le sens pas. Du moment que nous sommes ici, c’est une sorte de Sath Yuga. Du moment que nous participons à un Yagna, c’est une forme de Sath Yuga. Nous devons faire un choix, là où se trouve le bien, il y a le mal aussi. »

« Si vous estimez que ce que vous avez fait pendant ce séjour, c’est bien et juste, cela veut dire que la Grâce de Dieu est avec nous. Un Yagna, c’est un prétexte que Dieu nous donne, pour voir combien de personnes vont y contribuer. On est en train de recevoir une occasion de faire le Séva, le service de Dieu, le service pour l’humanité. Il faut profiter de cette occasion pour faire ce service tous ensemble, chers dévots. »

« Tout ce que vous avez fait pendant le Yagna, va vous apporter de bonnes choses dans le futur. Tout ça, c’est une préparation. Tout ce qui se passe dans ce monde, c’est bien ! Parce que, quand Dieu fait quelque chose, il le fait toujours bien. Je suis ici comme un frère, un petit frère ou un grand frère, qui porte un surnom, Swami Ajay. Pour vous, un frère, ça suffit. Je suis content d’avoir reçu le Grâce de faire ce Yagna et surtout pour les familles de Baba qui se sont réunies ici pour faire ce travail. Du moment que vous êtes heureux ici, en chantant les Bhajans, pour moi c’est un bon résultat.  Du moment que vous êtes contents, que vous vous sentez bien, pour moi c’est bien. »

DÉROULEMENT D'UN YAGNA

Les Yagnas organisés en France sont inspirés des Yagnas tels que Swami Ajay les réalise à l’Ile Maurice, toute proportion gardée en fonction de nos propres capacités ou possibilités.

La cérémonie dure de trois à sept jours, pendant lesquels le feu ne doit pas s’éteindre. Les rituels de sept jours s’appellent « Ved Purusha Saptaha Yagna », car « Saptaha » signifie « sept ». Selon Swami Ajay, il est impossible de mener à bien un tel rituel en plein Kali Yuga ; il faut avoir reçu la bénédiction de Dieu pour pouvoir y parvenir. Swami Ajay organise essentiellement des Yagnas d'une semaine à l’Ile Maurice, afin de suivre le modèle original de Puttaparthi, où Bhagavan Sri Sathya Sai Baba réalisait un Yagna de sept jours chaque année, lors de la fête de Dassara (vers le mois d’octobre).

La veille du premier jour de Yagna, Swami Ajay prépare déjà l’autel situé près du Kund, fait des prières et les rituels appropriés pour « charger » le lieu. Il pose les bases de « l’édifice » énergétique, qui sera complété tout au long des rituels.

le Yagna est divisé en plusieurs sessions de une heure chacune, réparties au cours de la journée. Chaque matin, Swami Ajay fait des prières et des rituels avant de commencer la première partie. Entre chaque session, Swami Ajay peut recevoir certaines personnes en entretien privé, s’il estime que ces personnes ont besoin d’une aide particulière. En règle générale, l'énergie du Yagna est suffisante pour enlever les blocages énergétiques des participants.
Chaque journée se termine par une session de bhajans (chants dévotionnels). La soirée peut être clôturée par un satsang, c’est à dire un discours donné par Swami Ajay ou une série de questions-réponses sur les Yagnas, ou bien des témoignages.
Les participants :

Parmi les participants, figure la personne qui a demandé le Yagna (généralement un couple marié). Contrairement aux autres participants, le couple doit rester assis devant le feu en permanence pendant toute la récitation des Mantras. L’homme verse du ghee dans le feu à chaque mantra, tandis que son épouse offre du samagri (offrande constituée d’un mélange de riz, de graines et de sucre). La personne qui demande le Yagna annonce l’objectif du rituel et se charge ensuite de son organisation. En France, les Yagnas ont tous été demandés pour le plus grand bien du plus grand nombre, de la terre et de tous ses habitants, ainsi que de l’univers tout entier.

Les autres participants s’assoient à tour de rôle autours du kund, afin que tout le monde puisse participer. Un plateau rempli de samagri est déposé devant eux. Entre chaque mantra, tout le monde dit « Swaha » à l’unisson et les personnes assises autour du foyer offrent en même temps une pincée de samagri dans le feu. Quand Swami Ajay donne le signal, un autre groupe de personnes prend place et ainsi de suite.

Swami Ajay a précisé comment les offrandes devraient être faites :
- prendre un peu de samagri entre le pouce et l’annulaire,
- sur une inspiration, faire remonter la main qui tient la pincée de samagri devant le buste, le long des chakras, jusqu’au niveau de la bouche,
- avec une expiration, prononcer à haute voix le mantra « Swaha » vers le samagri situé au niveau de la bouche, pour qu’il s’imprègne de la vibration ;
- puis jeter le samagri dans le feu et reprendre immédiatement une autre pincée pour l’offrande suivante.
« Swaha » signifie « offrir » et véhicule le souhait de la personne qui pratique l’offrande. Le Feu pendant un Yagna n’est pas un simple feu, il représente le Dieu Agni qui va brûler les offrandes et ainsi purifier les participants. Les intentions jointes aux offrandes de samagri sont propres à chaque personnes : il peut s’agir d’une mauvaise habitude dont on veut se débarrasser, d’une difficulté rencontrée dans la vie courante, d’une maladie subie par soi-même ou par un proche que l’on souhaite aider et de manière plus générale de tout ce qui peut faire obstacle à notre progression spirituelle. Le Feu du Yagna s’appelle un Feu sacrificiel, car il permet de sacrifier nos tendances animales (colère, agressivité, excès, avidité…), ainsi que tout ce qui nous encombre et voile l’éclat de notre être véritable. Swami Ajay conseille de prononcer ‘Swaha’ de toutes nos forces et de mettre notre entière concentration dans les offrandes jetées dans le feu. Il nous incite à offrir toutes nos impuretés et toutes nos imperfections. Swami Ajay insiste régulièrement sur le fait que nous devons nous investir totalement dans les actes d’adoration que nous entreprenons, bannissant systématiquement les routines et les automatismes.
En fait, les offrandes évoluent tout au long du rituel, car cette cérémonie entraîne automatiquement une introspection sérieuse de chaque participant, qui voit ses motivations se préciser chaque jour un peu plus. Il s’agit finalement d’une conversation intime avec Dieu, motivée par une aspiration intense de libération, à quelque niveau que ce soit. Le fait de jeter dans le feu du samagri tout en prononçant les Mantras, permet de joindre l’acte à la parole et de s’engager entièrement dans la prière. Cependant, il ne s’agit pas d’un travail mental ou intellectuel. Le processus est porté par l’énergie du Yagna, nous permettant d’accéder à un niveau plus élevé au plan de la conscience, qui transcende notre culture, notre conditionnement et même notre identité. Peuvent remonter alors à la surface des choses dont nous n’avions même pas conscience.

Les offrandes doivent être faites avec une intention noble, pure et pacifique. C’est pourquoi les participants ne doivent pas porter de cuir, qui est chargé de la souffrance de l’animal mort (ceinture, bracelet de montre…). Une attitude calme et non-violente est requise à proximité du kund, par respect envers l’énergie présente à cet endroit, tout comme dans une église par exemple. Cette attitude est plus favorable à la concentration et à la méditation.

Quand l’offrande est correctement exécutée, elle demande beaucoup d’attention, car il faut écouter les mantras pour prononcer « Swaha » au bon moment, tout en exécutant les gestes en coordination avec la respiration. Le rythme des Mantras, donné par Swami Ajay, peut être très lent ou très rapide. Il s’agit donc d’un travail sur la concentration et la respiration, qui active la Kundalini. En participant à toutes les sessions de Yagna, ce travail s’affine et la perception aussi. La pratique s’intensifie chaque jour un peu plus, car le niveau énergétique est en constante progression. Le fait de participer pendant plusieurs années, permet également de faire évoluer et d'approfondir la pratique et les bénéfices qui en découlent.
Les Seva-Dals :

La complexité relative du rituel nécessite impérativement la participation de plusieurs personnes qui ont l’occasion de faire un service désintéressé, appelé le « Seva ». Ces personnes, appelées les Seva-Dals, prennent en charge certaines tâches nécessaires au bon déroulement des activités. Ce sont des personnes qui ont déjà expérimenté un ou plusieurs Yagna et qui peuvent renseigner les nouveaux arrivants. Ils sont repérables à leurs badges de couleur. Les Seva-Dals participent eux-aussi au Yagna et peuvent faire leurs offrandes au Feu sacrificiel, afin qu’ils puissent exécuter ensuite leurs tâches. Le nombre de Seva-Dals varie en fonction du nombre de participants. C’est Swami Ajay qui détermine à l’avance le nombre de Seva-Dals et qui fait la liste des tâches à leur confier. Le Seva se fait toujours sur la base du volontariat et n'est pas imposé.
En général, une vingtaine de Seva-Dals font du service désintéressé, en assumant les tâches suivantes : préparation et distribution du samagri, service d’ordre, alimentation du feu en bois, préparation des abishekas, entretien de l’autel (fruits, fleurs, encens, lampes à huile), préparation du plateau à puja, nettoyage des alentours du kund pour maintenir la place propre, approvisionnement en ghee, distribution du prasad (dessert sucré sans œuf) et du panchamrit (boisson à base de lait fermenté et de miel), lavage des mains des participants avant chaque session, application d’un tilaka sur le front de chaque personne (point rouge formé avec une pâte de kumkum, préparée et bénie par Swami Ajay) et organisation des sessions de chants (bhajans). Un Yagna est forcément un travail collectif. Les Seva-Dals ont donc une importance primordiale et de leur efficacité dépend amplement la réussite de la cérémonie.
Le poornahuti :

Le dernier jour du Yagna s’achève avec le Poornahuti, c’est à dire la cérémonie de clôture. A ce moment là, l’énergie arrive à son paroxysme. Il est conseillé d’avoir participé à toutes les sessions de Yagna pour pouvoir retirer le maximum de bénéfice de cette cérémonie. Le ghee est offert en grande quantité, ainsi que le samagri et les fleurs, ce qui a pour conséquence d’augmenter l’énergie considérablement. A l’occasion du Poornahuti (l’offrande finale), un flot continu de ghee (du beurre clarifié) est déversé dans le Feu à l’aide d’un bambou préparé à cet effet. Le bâton est maintenu au-dessus du Kund, permettant au ghee de s’écouler jusque dans le Feu. Il s’agit de l’offrande finale qui est dévorée par le Feu, dont les flammes grandissent et s’élèvent vers le ciel. Sai Baba a déclaré : « Quand l’offrande finale est déversée dans le Feu Sacrificiel, Je veux que chacun d’entre vous prenne la résolution de jeter dans les flammes toutes les mauvaises tendances, tout l’égoïsme, tous les attachements dégradants et toutes les habitudes qui vous tirent vers le bas. A l’occasion de l’offrande finale vous recevrez le Darshan du Yagna Purusha, Celui qui accepte le Yagna. »

Les quatre noix de coco posées aux quatre coins du kund et qui représentent les quatre Vedas, sont ensuite sorties des Kumbams avec une prière spéciale, afin de libérer l’énergie contenue à l’intérieur pendant toute la cérémonie. Le dernier jour du Yagna est particulièrement fort, nous pouvons ressentir une puissante énergie envelopper tout notre corps ! Ce passage est à la fois merveilleux et triste, car il va falloir bientôt quitter cette belle énergie ! Mais en fait, nous l’emportons en nous et il appartient à chacun de la conserver et de la faire fructifier, afin de faire de chaque jour un Yagna. Il est également possible de participer à la récitation collective de la Gayatri Mantra, afin de nourrir cette flamme intérieure, jusqu'au Yagna de l'année suivante.

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